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Publié le par B.M/F10A

Takerboust
Le collectif des chômeurs se manifeste
 
Le collectif des chômeurs du village de Takerboust a déposé une plate-forme de revendication au niveau de l’APC d’Aghbalou en exigeant des autorités locales l’application des articles 136 et 137 de la section 3 de la loi n°90-08 du 07 avril 1990 relative à la commune.
Pour rappel, l’article 136 stipule que « pour la gestion de ses services publics, la commune peut créer des établissements publics communaux dotés d’une autonomie financière ». L’article 137 notifie que « les établissement publics communaux sont à caractère administratif, industriel et commercial selon ses objectifs. L’’établissement public industriel et commercial doit équilibrer ses recettes avec ses dépenses.
Les règles de création d’organisation et de fonctionnement des établissements publics communaux sont fixées par voie réglementaire. »
D’apres Mellikeche Belkacem, porte-parole du collectif des chômeur de Takerboust : « le secrétaire général de la commune a promis une réponse écrite à cette plate-forme de revendications d’ici quinze jours. »
Des revendications légitimes toujours selon notre interlocuteur qui semble préoccupé par la situation : « notre commune n’a aucune rente, c’est une commune pauvre, cependant en créant un bureau communal de travail et d’orientation nous pourrons recenser les chômeurs de la commune et établir ainsi une banque de données qui nous sera utile pour orienter les jeunes désirant investir dans différents secteurs d’activités, de même nous proposerons et définirons les projets dont la commune a besoin pour absorber le chomage, tels la réalisation de retenue collinaire, recyclage des déchets, briqueterie mais, surtout, étant donné que le pourcentage de femmes inactives est superieur à celui des hommes, il faudra créer des entreprises familiales ».
Rappelons que la commune d’Aghbalou, qui compte plus de 20 000 âmes dont plus de 11 000 uniquement pour le village de Takerboust, a atteint un taux de chômage dépassant le seuil tolérable et les conséquences de ce fléau sont malheureusement irréversibles.
Les jeunes sombrent chaque jour dans la délinquance en absorbant alcools, drogues et autres stupéfiants, seuls refuges pour oublier la misère sociale qui les entoure et cela entraîne des phénomènes inquiétants, surtout ces dernières semaines avec la recrudescent de vols et autres cambriolages.
Il serait souhaitable que les autorités communales acceptent de satisfaire cette plate-forme de revendications qui en plus d’absorber le chômage, ramènerait la quiétude et la tranquillité d’antan à la commune.
Hafidh B.
Article paru dans : « la Depeche de Kabylie » le 29 sept 2003
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